La Manche Apicole

Produire des feuilles de cire gaufrée plus souples

Nous avons la chance de posséder, au sein de notre syndicat La Manche Apicole, trois gaufriers à refroidissement à eau répartis par zone géographique sur l’ensemble du département auxquels chaque adhérent peut avoir accès gratuitement

La fabrication de ses propres feuilles de cire gaufrée, à partir des cires d’opercules, est très recommandable : elle permet de faire des économies non négligeables et il est facile de constater que ces cires sont acceptées plus rapidement et plus facilement par nos abeilles que celles « du commerce ».

Cependant, ce procédé aboutit assez souvent à la production de feuilles de cire manquant de souplesse et assez cassantes. Ce léger défaut n’est toutefois pas très gênant car il suffit de mettre les cires dans un local assez chaud afin de les manipuler plus facilement.

Suite à la rencontre d’apiculteurs en Picardie, nous (moi-même et Alain Lesclavec) avons pu échanger sur de nombreux sujets techniques, dont le gaufrage « maison ». Nos amis picards nous ont fait part de la possibilité d’utiliser de l’huile de colza afin d’assouplir les feuilles de cire gaufrée, sans toutefois en préciser le dosage.

Je n’ai rien trouvé sur Internet concernant cette utilisation lors du gaufrage. En revanche :

  • j’ai pu constater que les huiles végétales sont utilisées massivement pour la production de cires et de baumes auxquels elles confèrent de la souplesse1 ;

  • notre trésorier-adjoint, Antoine Chapron, a pu observer sur un site Internet2 que certains emballages à la cire d’abeille, les « bee’s wraps », contiennent des huiles de jojoba également pour apporter une texture plus souple.

J’ai pu réaliser, en ce début du mois de novembre, quelques essais et voici les conclusions que j’en tire :

  • l’assouplissement me paraît réel, même après refroidissement complet (voir photo) ;

  • la dose d’une cuillère et demi à soupe d’huile de colza par kilogramme de cire m’a donné satisfaction. Il faut les ajouter lorsque la cire est liquéfiée puis remuer ensuite (la température doit être comprise être 70 et 75 degrés).

Il faut avoir pesé la cire au préalable pour connaître la quantité d’huile à ajouter.

À cette dose, cela représente environ 20 grammes d’huile de colza par kilogramme de cire, donc une quantité assez faible (utilisez de l’huile BIO). Réalisez vos propres essais, il se peut que cette quantité diffère selon les cires, même si je pense qu’il ne faille pas trop augmenter cette proportion, les huiles végétales étant sensibles à l’oxydation et au rancissement.

Après refroidissement complet, j’ai pu constater une amélioration de la souplesse.

Texte et photos Karl LEGEAY

: https://www.aroma-zone.com/info/dossiers-thematiques/les-bougies#les-ingredients-en-detail

: https://www.femmesdaujourdhui.be/cuisine/article/201044/bees-wrap-emballage-cire-abeille

                                                                                                       

2 réflexions sur “Produire des feuilles de cire gaufrée plus souples”

  1. Bonjour,
    Apiculteur dans le 61, je découvre par hasard cet article.
    J’aurais 2 commentaires :
    – quel est l’utilité (pour l’abeille ? pour l’apiculteur ?) d’avoir des cires “souples” (vous même dans l’article dîtes qu’il suffit en hiver de les mettre dans un local chauffé – perso mes qques kg de cires gaufrée sont bien emballées au dessus d’un buffet dans le bureau)
    – quid du recyclage des cires ainsi “polluées” (j’exagère bien sûr mais avec tous ces interdits dans l’introduction de produits dans les cires !!!) avec de “lhuile” de colza (même si c’est largement > à 1%)
    Bien à vous.

  2. Bonjour,

    comme vous l’aurez compris, le seul intérêt est d’assouplir les feuilles de cire “maison” et j’ai juste voulu “partager” (rien de plus). Je ne suis d’ailleurs pas à l’origine de ce procédé.

    Je suis d’accord avec vous, c’est exagéré (et même très exagéré) de dire que les cires sont polluées avec l’ajout d’une cuillère d’huile de colza BIO.

    Pour conclure, il s’agit juste, une nouvelle fois, d’un partage d’expérience et en aucun cas d’une recommandation. Le fait de pouvoir partager le résultat de ses expériences, dans le domaine apicole comme dans d’autres domaines, me paraît important.

    Bien cordialement,
    Karl

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