La Manche Apicole

AU FIL DES MOIS… NOVEMBRE et DECEMBRE 2023

 

Rentrées de pollen

Une relative douceur pendant tout ce mois d’octobre avec de la pluie en abondance sur la deuxième moitié, c’est tout à fait normal en ce début d’automne. La floraison du lierre a été exceptionnelle : le plein de nectar (même parfois un peu trop qui a pu obstruer le nid à couvain…) et de pollen, pour avoir tous les ingrédients pour relancer la ponte en début d’année. Le frelon, toujours très présent et surtout en ville, n’a pas donné de répit à nos colonies qui ont souffert, mais pour celles qui étaient populeuses, espérons que cela n’aura pas trop d’impact pour le futur. Les bricoleurs ne manquent pas d’imagination pour réaliser des pièges, protection et autre harpe… pour pouvoir le contenir, mais parfois c’est peine perdue.

Nourrisseur

N’hésitez pas à stimuler encore, avec un sirop léger pendant que les températures ne sont pas encore trop fraîches, pour ainsi maintenir un couvain suffisant afin d’avoir de belles populations. Même si vous le savez déjà, il faut impérativement que les colonies aient entre 15 et 18 kg de provisions pour passer l’hiver dans de bonnes conditions. Les nuits vont normalement se rafraîchir et petit à petit, nous allons rentrer dans la trêve hivernale ; il faudra attendre maintenant le mois de janvier pour voir l’éclosion des premiers chatons de noisetiers, le premier pollen qui symbolisera la reprise de l’élevage.

Traitement varroa. Si vous avez traité avec une molécule de synthèse telle que l’Apivar ou l’Apitraz juste après la récolte, les 12 semaines sont maintenant écoulées (ou presque). Il faut absolument les retirer car les laisser trop longtemps ne ferait qu’apporter une pollution certaine à la cire et favoriserait l’accoutumance pour les varroas à la matière active. Profitez d’une belle journée pour ouvrir les ruches et les enlever. Par ailleurs, il faut toujours manipuler les lanières avec des gants.

Retrait des lanières

Isolation des ruches. Dans la nature, l’abeille se satisfait de l’endroit qu’elle a trouvé et choisi pour s’installer, mais comme chacun le sait, la chaleur a tendance à monter et le fait de poser une plaque isolante type Apifoam sous le toit (certains le collent), permettra de conserver la chaleur. En plus de cette précaution, vous pouvez également poser directement sur le dessus des cadres une plaque « Isoruch », composée d’aluminium et de bulles d’air, idéale pour faire un barrage au froid.

Isolation des ruches

Entretien du rucher. C’est la période où vous allez pouvoir élaguer si nécessaire l’environnement de votre rucher, rajouter des plots si vous souhaitez l’agrandir, passer un dernier coup de tondeuse ou de débroussailleuse pour être prêt pour le printemps.

Entretien du matériel. Profitez de ces mois de répit pour nettoyer tout le matériel qui a déjà servi ; pour tous les éléments en bois et en métal, type grille à propolis, utilisez la flamme d’un chalumeau pour détruire tous les spores et bactéries. Pour tout le matériel en plastique, utilisez en dilution un verre de 250 ml d’eau de Javel à 2,6° dans 1 litre d’eau, concentration suffisante pour être efficace. Cette préparation sera à utiliser dans les 24 heures après la préparation (la manipulation de l’eau de Javel doit se faire avec précaution).

Chaudière à cire

Commande de matériel. Ne vous y prenez pas au dernier moment car les fournisseurs ont du mal à satisfaire leur clientèle en pleine saison apicole. L’hiver, on peut également trouver du matériel d’occasion. Pour les ruches et les ruchettes, le temps de séchage peut être long avec certaines peintures, il est donc intéressant de les acquérir dès le début de l’année. Si le bois de construction utilisé est de bonne qualité (type douglas), il n’est pas nécessaire de les peindre, vos ruches vont « griser » et elles seront aussi résistantes que si elles avaient été peintes. Avantage de les laisser en bois brut, les ruches seront plus facilement dissimulées dans l’environnement, et ainsi les tentations moins grandes de se les faire voler…

Réservation des essaims. Ils sont malheureusement très difficiles à obtenir dans notre département. Là aussi, si vous en avez besoin, il faut les réserver le plus tôt possible ; ce sera trop tard quand les beaux jours reviendront. Attention à leur provenance, un commerce avec des essaims venant de pays étrangers se pratique, essayez de rester local et achetez au juste prix…

N’hésitez pas à passer une fois par semaine sur votre rucher, pour s’assurer que tout est en bon ordre.

Passez de joyeuses fêtes de fin d’année et rendez-vous maintenant en janvier.

A.L. et K.L.

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.. et on dit quoi à la Reine .?. *

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