Une « figure » du monde apicole manchois s’en est allée…
C’est à l’aube de ses 89 ans que Claude Roulland nous a quittés. C’est en 1949 que Claude, élève de l’Ecole normale des instituteurs de Saint-Lô, là où il y avait quelques ruches, que sa curiosité l’a amené à se rapprocher, non sans piqûres… de ce monde encore inconnu pour lui, celui des abeilles.
L’apiculture manchoise est en deuil aujourd’hui. Après avoir suivi les traces de M. André Ledieu, président de La Manche Apicole et fondateur du Groupement de défense sanitaire de la Manche en 1970, dont il en a assuré la présidence jusqu’en 1986, Claude en a été le premier secrétaire et en a assumé la tâche jusqu’à ce qu’il prenne la présidence de La Manche Apicole en 1987 jusqu’en 2006.
Homme de terrain par sa profession, professeur de sciences et vie de la terre, il aimait partager ses connaissances. Les quelques ruches de l’Ecole normale, propriété du conseil général à l’époque ont déménagé pour la ferme musée de Boisjugan et Claude n’a pu s’empêcher de proposer ses services au monde apicole et bien sûr bénévolement pour créer le rucher-école ouvert à toutes les personnes intéressées pour s’occuper de quelques ruches. Le rucher-école était né…
Son engagement pour l’apiculture manchoise a été sans faille pendant une cinquantaine d’années, il a su communiquer sa passion aux élèves du rucher-école dont j’en suis un représentant. Combatif, il savait frapper aux bonnes portes lorsqu’il s’agissait du bien-être des abeilles.
Organisateur avec son épouse Marie-Thérèse du traditionnel voyage des apiculteurs le 1er mai, c’était, à l’époque où les moyens de déplacements étaient limités, des moments de partage et de convivialité entre les familles.
Pendant de nombreuses années il fut membre du conseil d’administration du Syndicat national d’apiculture où il a bien représenté notre département.
Par ces quelques lignes, La Manche Apicole ainsi que le GDSA te remercient pour toutes ces années investies au monde des abeilles et si aujourd’hui le syndicat compte quelque 635 adhérents, c’est un peu grâce à toi.
Merci à toi, Claude et nous tirons notre révérence.
Alain LESCLAVEC