La Commission européenne défend le « vrai » miel !
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Sur l’ensemble du mois de mars, les températures n’ont pas arrêté de faire le yoyo… c’est-à-dire monter et descendre. Rien à voir avec 2022 où dès la seconde quinzaine, le printemps était bien là. Après quelques visites succinctes, pas d’homogénéité sur le développement des colonies, maigre la ressource en pollen qui facilite le relancement de la ponte, provisions très peu fournies pour certaines colonies où un apport en candi a été indispensable… Ne négligez pas cet aspect, vous pourriez le regretter et une colonie morte de faim, c’est un acte impardonnable que vous regretterez.
Attention : avant de faire votre visite de printemps, pas d’affolement ! Laissez les températures atteindre les 16° en prévoyant de la faire sans vent, qui peut dessécher le couvain ouvert. C’est le moment pour remplacer vos cadres de rives, où des moisissures sont apparues durant ces mois d’hiver. Des cadres cirés avec votre propre cire gaufrée ou des cadres à jambage pour ceux qui ont fait ce choix seront à placer entre le cadre à pollen et celui du couvain.
Numérotez-les, par exemple 23 pour cette année, et lorsqu’ils seront construits et pondus, replacez-les au centre du nid à couvain, ainsi leur renouvellement se fera plus aisément car les cadres neufs se trouveront au centre de la ruche et les plus anciens se rapprocheront des rives. Il faut impérativement faire de la place afin que la ponte puisse garnir une bonne partie des rayons. Un couvain compact et concentrique sera le signe d’une reine prolifique.
Profitez également de ces premières visites où la population n’est pas encore trop importante pour repérer la reine et la marquer en jaune pour celles de 2022, cela sera plus aisé que d’attendre que les populations soient importantes. Pour le marquage, deux façons de procéder : utiliser le piston pour encager la reine et la marquer avec un stylo type Posca (une encre à l’eau), certains d’entre vous préfèreront coller une pastille numérotée, moins facile et peut-être plus risqué car il faut utiliser de la colle… ou pour les plus habiles, sans gants, vous attrapez par une aile la reine entre vos doigts puis vous la marquez. Pour les débutants, vous pourrez vous entraîner sur des mâles afin de pouvoir maîtriser la pression sur l’insecte pour ne pas l’écraser… Rappel : les reines de 2023 seront marquées en rouge.
Avec les jours qui rallongent et le soleil qui commence à réchauffer l’atmosphère, les naissances se font de plus en plus nombreuses et la colonie croît rapidement. Il faut impérativement donner du travail à la nouvelle génération d’abeilles, elles sont dans la première quinzaine de leur vie, productrices de cire en quantité, donnez-leur des cires à bâtir, les cadres cirés et construits pourront toujours vous servir pour mettre dans les colonies plus faibles et moins vigoureuses. Il faudra également penser à préparer les hausses en mettant également des cadres cirés (deux ou trois par hausse) car même si la récolte de printemps risque d’être compromise cette année par le manque de développement de nos colonies, les abeilles ont besoin de travailler. Espérons tout de même que nous aurons un peu de récolte sur l’aubépine, très présente dans notre bocage et dont le miel est très apprécié. En tout état de cause, un bon repère : lorsque les lilas commencent à avoir des grappes prêtes à fleurir, vos colonies devront être coiffées de hausses.
Le couvain de mâles commence à apparaître sur certaines colonies mais attention : s’il est trop important, c’est peut-être déjà un signe avant-coureur que la colonie se prépare à essaimer.
Pour ceux qui ont suivi des cours au rucher-école, ce sont des sujets qui ont été abordés, mais une petite révision n’est jamais néfaste. Une fois née, l’abeille passe par différents stades :
Rendez-vous maintenant en mai. A.L. et K.L.
Contacter la Manche Apicole qui vous mettra en relation avec les organisateurs
Pour plus d’infos ouvrir le PDF ci-dessous
2023-A5-flyer-cinaction 2023v2
Comme chaque année, le mois de février nous apporte de belles journées ensoleillées, plutôt situées en milieu de mois, le soleil commence à chauffer et ce n’est pas rare de voir nos abeilles profiter de ces moments pour sortir et ramener du pollen et de l’eau pour inciter la reine à pondre. La nature reprend ses droits. Les aulnes commencent à allonger leurs chatons, les saules bourgeonnent, et petit à petit, ces nouveaux pollens remplaceront ceux des noisetiers qui commencent à roussir, et bien abrités, les pissenlits vont commencer à donner un peu de gaieté à nos talus et de nectar pour nos protégées. Le réveil est bel et bien là, soyons prêts à intervenir.
Les mains commencent à nous démanger pour aller voir ce qui se passe à l’intérieur des ruches, car tant de mois sans ouvrir c’est long et les passionnés que nous sommes ont hâte de reprendre leur activité favorite… Restez très prudents, pas d’ouverture possible sans que les températures aient atteint les 16°, avec un soleil présent et sans vent, la visite sera rapide pour faire le constat de la densité de la ponte. Petit à petit les jeunes abeilles vont remplacer celles d’hiver qui auront passé plusieurs mois à préserver la vie de la colonie.
10 points très importants à ne pas négliger :
Rendez-vous au mois d’avril. A.L. et K.L.
Les frelons asiatiques, espèce exotique envahissante sont responsables de nombreuses nuisances : apicoles, de biodiversité, économiques et de santé humaine.
Le programme de lutte collective a été créé et mis en application dès 2016, avec le soutien du Département de la Manche.
Un arrêté préfectoral de lutte collective, confie l’organisation des travaux à la FDGDON de la Manche, en tant que section départementale d’Organisme à Vocation Sanitaire, agréée par l’Etat.
Dans le cadre de la lutte collective, la destruction des nids est ordonnée par la FDGDON de la Manche auprès d’une entreprise choisie par la collectivité au sein d’une liste de candidats sélectionnés par la FDGDON conformément à un cahier des charges précis.
Afin de s’inscrire dans une démarche environnementale et durable, le Comité de pilotage départemental a décidé que la destruction des nids de frelons asiatiques serait réalisée avec une poudre à faible rémanence, à base de pyrèthre d’origine végétale.
9924 nids localisés dans la Manche en 2022 deux fois plus qu’en 2021.
384 personnes victimes de piqûres en 2022
Pour plus d’informations vous trouverez le PDF du bilan de la saison de lutte collective 2022, avec l’autorisation de publication de la FDGDON de la Manche, et notamment la cartographie des densités de nids par communes :
Après un début du mois de janvier relativement doux où nous avons pu constater des rentrées de pollen, nous observons un rafraîchissement assez net qui a mis un frein aux ardeurs de nos protégées, ce n’est pas plus mal… Le vent a pas mal soufflé et il était primordial d’aller jeter un petit coup d’œil sur les ruchers pour constater s’il n’y avait pas eu de dégâts.
Les jours rallongent, le soleil va prendre de la puissance et de ce fait, si les températures avoisinent les 13°, les butineuses vont sortir en nombre vers les noisetiers déjà en fleurs et les premiers saules. À remarquer que plus le pollen rentrera et plus la reine sera sollicitée pour pondre, mais avec ce redémarrage de l’activité, les abeilles vont consommer davantage : il faut absolument surveiller les réserves et ne pas hésiter à les compléter en posant un pain de candi.
En fonction des colonies, l’activité peut être plus ou moins intense. Les dégâts collatéraux liés à la pression du frelon asiatique, l’automne dernier, ont généré une grande disparité sur l’ensemble des colonies, certaines restent populeuses alors que d’autres auront du mal à repartir, soyez donc vigilants. Dans certaines ruches, la reine n’est peut-être plus présente, ou trop vieille, d’où l’importance du marquage pour en connaître son âge signalé soit avec une punaise de la couleur de l’année plantée sur la ruche ou un relevé sur la fiche de conduite…
S’il n’y a pas suffisamment d’abeilles pour stimuler sa ponte, il faudra attendre une belle journée à la fin du mois ou en mars pour ouvrir et établir un vrai diagnostic et, éventuellement, stimuler au sirop 50/50 tiédi à 35° si cela en vaut la peine. Malgré cette stimulation, si la colonie est faible, elle aura du mal à repartir, il faudra alors penser à lui incorporer un cadre de couvain fermé, mais il est encore un peu trop tôt.
Déposez des langes graissés sur le plateau de quelques ruches pour voir si le traitement anti-varroas fait à l’automne et celui éventuellement réalisé à l’acide oxalique avec AMM (Autorisation de mise sur le marché) du début d’hiver ont été suffisants ; faites un comptage et au-delà de 2 varroas/jour, il faudra penser à refaire un traitement. Encore une fois, ne négligez pas le traitement contre varroa, il reste le fléau numéro 1 des abeilles, bien avant le frelon asiatique.
Si aucune abeille ne sort de la ruche par beau temps, il y a de fortes chances que la colonie soit morte, vous pouvez alors l’ouvrir, retirer les cadres, les fondre pour récupérer la cire qui ne devra pas servir à la confection de cire gaufrée (risque de maladie ou de pollution). En profiter pour ramener tous les éléments vides à l’atelier et les nettoyer, les gratter puis les passer au chalumeau afin de les désinfecter. Une petite astuce : pour retirer la propolis des cadres, les faire tremper dans un bain avec de la lessive de soude.
Si vous constatez des mortalités importantes, n’hésitez pas à le signaler à la DDPP. Il suffit d’envoyer un mail à l’adresse suivante : ddpp@manche.gouv.fr N’oubliez pas d’indiquer votre numéro d’apiculteur (NAPI).
C’est le moment de passer en revue tout le matériel et faire une remise en état des cadres, ruches et ruchettes, pour ne pas être pris au dépourvu le moment venu. Préparez et cirez vos cadres que vous laisserez à température ambiante, faites des partitions en nombre car nous en avons toujours besoin.
Vous pouvez aussi réfléchir à de nouveaux emplacements et prendre contact avec des propriétaires de terrains jouxtant des endroits qui vous paraissent favorables : bois, friches, landes… Il ne faut cependant pas déplacer les colonies par temps trop froid, ce qui désorganiserait la grappe. Dans tous les cas, pensez à respecter la législation en vigueur.
Pensez également à déposer dès maintenant des pièges sélectifs pour capturer des fondatrices frelons asiatiques, car vu la pression que nous avons eue en 2022, nous pensons qu’il est important d’en piéger un maximum dès le réveil de la nature. Soyons vigilants.
Rendez-vous en mars. A.L. et K.L.
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La Manche apicole vous présente ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année.