La Manche Apicole

AU FIL DES MOIS… JUILLET 2023

Fleurs de ronces

Malgré un vent de nord-est très présent en début de mois, globalement, la douceur et même parfois de la grande chaleur ont permis à nos colonies, pour celles qui n’ont pas essaimé, de commencer à récolter, juste après ce trou de miellée si caractéristique dans notre région.         

Peu de pluie, juste assez pour maintenir les sols frais pour accompagner la floraison du trèfle blanc, source non négligeable de nectar.  Actuellement, le châtaignier est en fleur, les ronces sont à leur apogée, il reste encore une bonne quinzaine de jours pour remplir les hausses pour les colonies qui en ont le potentiel. Dans le nord du département, la bruyère est un peu en manque d’eau mais elle est en fleur ; les nuits ne sont pas fraîches et les journées relativement belles, tout devrait être réuni aujourd’hui pour voir les hausses se remplir…

bruyère dans le Cotentin

Relativement peu d’échecs sur les essaims faits par division, des haussettes peuvent d’ores et déjà être placées sur ces petites colonies.

Marquer la reine, rouge en 2023

Les reines ont pu être marquées, cela facilite les choses lors des visites et permet de mieux contrôler l’âge de ses reines au rucher. Maintenant les floraisons sont là et si la météo demeure clémente avec suffisamment d’humidité, les nombreuses butineuses peuvent aller aux champs et travailler sans relâche, du lever du jour à la tombée de la nuit. Les ventileuses ne vont plus chômer, les faux bourdons sortent également à la recherche d’une reine non fécondée, mais, pour eux, les jours sont comptés, la saison de la reproduction touche à sa fin.

Ventileuses

Pour ceux qui auraient pris du retard sur la confection d’essaims artificiels, il est toujours temps d’en faire (même s’il ne faut pas « traîner » car la présence du frelon asiatique en cours d’été peut compromettre la réussite des vols de fécondation), veillez à ne prendre que des cadres avec du couvain ouvert, ils ne pénaliseront en aucun cas la miellée car, pour rappel, entre la ponte et une butineuse, il vous faudra attendre 42 jours. Un conseil : si vous faites des essaims artificiels à cette période, vous n’hésiterez pas à placer des partitions là ou vous avez enlevé des cadres pour rétrécir le corps de ruche. En règle générale, les essaims faits à cette période essaiment peu la saison suivante car les reines débutant tardivement leur ponte.

Constitution d’un essaim artificiel au rucher-école juin 2023

Les cires gaufrées ne sont plus d’actualité, concentrez-vous sur la surveillance du remplissage des hausses ; en cas de chaleur humide, le nectar rentre à flot et une petite semaine suffit généralement pour les remplir. Sachez que par une belle journée, ce sont entre 8 et 10 litres de nectar qui peuvent rentrer sur les colonies les plus fortes (nectar ne veut pas dire miel, il sera transformé dans le jabot de plusieurs abeilles et ventilé avant qu’il ne devienne miel)… Pour être plus précis, si toutes les conditions sont réunies, 1,5 kg de miel peut être récolté dans la journée. Les abeilles stockent le nectar partout où il y a de la place et le remontent la nuit dans les hausses. Allez le soir visiter votre rucher, vous sentirez des odeurs bien caractéristiques d’une miellée qui se déroule dans les meilleures conditions et pour les plus aguerris, vous reconnaîtrez à l’odeur la plante qu’elles sont allées visiter le plus et vous observerez les ventileuses battre des ailes afin de créer un courant d’air pour assécher le nectar. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas ! Vous pouvez retirer des cadres operculés pour les extraire et dans la foulée les remettre vides, le dynamisme que cela engendre incite nos petites protégées à les remplir à nouveau… Vous pouvez en mettre un sur deux sur les hausses que vous allez poser, le dynamisme sera toujours présent. Dans tous les cas, ces cadres odorants seront remis à la ruche à la tombée de la nuit pour éviter le pillage, phénomène  si souvent sous-estimé.

Le remérage, encore et toujours à surveiller. Si après 4-5 semaines la ponte n’est pas présente dans les essaims artificiels, introduisez un cadre comprenant des œufs ou un carré découpé à l’emporte-pièce de très jeunes larves afin que les abeilles puissent élever une reine si elles devaient ne plus en avoir.

Au solstice d’été, la reine réduit considérablement sa ponte, les butineuses seront de moins en moins nombreuses. Après le 15-20 juillet, la grande miellée d’été tant attendue sera presque terminée. Pour ceux qui ont des ruches sur les bruyères de la lande de Lessay, des falaises de Champeaux, les landes de la Hague ou des emplacements à proximité de champs de sarrasin ou de luzerne, la miellée pourra se poursuivre un peu mais l’essentiel aura déjà été récolté. 

Nettoyons et préparons maintenant la miellerie pour accueillir les hausses et récolter le miel, récompense de tous nos efforts, car franchement, nous l’avons bien mérité…

Au mois prochain.                                                                                     

                                                                            A.L. et K.L.

 

1 réflexion sur “AU FIL DES MOIS… JUILLET 2023”

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.. et on dit quoi à la Reine .?. *

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