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Rejet des néonicotinoïdes

Rejet de toutes les dérogations pour les néonicotinoïdes par la Cour européenne de justice

Alors que la France allait accorder pour une année supplémentaire, une nouvelle dérogation d’usage des néonicotinoïdes pour l’enrobage des semences, jeudi 19 janvier, la Cour européenne de justice a tranché en concluant que « les États membres ne peuvent pas déroger aux interdictions expresses de mise sur le marché et d’utilisation de semences traitées à l’aide de produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes » !

Fort de cette décision de justice, une fois de plus le Syndicat National d’Apiculture exige que la France s’y conforme et que le ministère de l’Agriculture retire immédiatement son projet de reconduction d’une nouvelle dérogation. Faute de quoi le Syndicat national d’Apiculture saisira à nouveau le Conseil d’Etat comme, il l’avait fait le 26 février 2021 en association avec l’ONG Terre d’Abeilles et le CRIIGEN représentés par Maître Corinne Lepage en  déposant un référé liberté  en raison des atteintes portées aux libertés publiques par cette dérogation.

Frank Alétru, Président du SNA, se félicite de cette décision qui raisonne comme une victoire pour les apiculteurs, pour la biodiversité et pour la santé humaine !

Retrouvez ici le texte de la décision de justice.

Programme national de formations Apicoles du Syndicat national d’Apiculture

 

Communiqué du SNA (Syndicat National d’Apiculture)

Afin de répondre à une demande importante des adhérents, comme vous avez pu le lire dans l’Abeille de France, nous avons conjointement mis sur pieds avec l’entreprise Apinov, un ensemble de formations correspondant aux principales attentes qui nous ont été exprimées.

Les thématiques sont les suivantes :

– Maîtrisez la cristallisation de vos miels

– Insémination artificielle de reines d’abeilles

– Développez votre cheptel par l’élevage de reines et la production d’essaims

– Luttez efficacement contre le Varroa

– Nutrition et stratégies de nourrissement : Gardez vos abeilles en bonne santé

– Communiquez pour mieux vendre en apiculture

– Faire connaître votre entreprise apicole grâce aux réseaux sociaux

Elles ont lieu sur différents secteurs de la France et vous trouverez tous les détails des formations et  les modalités d’inscription en consultant le site : https://www.snapiculture.com/formations-sna-apinov/

Plan Pollinisateurs. Un manque d’ambition préoccupant

Communiqué du SNA (Syndicat National d’Apiculture)

Après des mois d’attente, le Plan Pollinisateurs publié ce 20 novembre se révèle trop peu ambitieux pour garantir une réelle protection de la faune pollinisatrice.
Souvent trop floues et ambigües, certaines dispositions du texte, relatives notamment à l’arrêté « abeilles » nécessitent, pour nos organisations, d’être clarifiées.
Le fléchage du budget de ce Plan, encore inconnu, pose également question.

Si certaines mesures répondent aux attentes des apiculteurs – comme le soutien à la lutte contre le frelon asiatique, réclamé de longue date, l’aspect règlementaire en matière d’utilisation des traitements pesticides en période de floraison nécessite une réécriture.
Car cet arrêté « abeilles » s’avère déterminant pour l’avenir de l’apiculture et de la faune pollinisatrice.

Les avancées réglementaires majeures, favorables à la biodiversité et qui représentent une réelle victoire d’étape pour les apiculteurs, sont, en particulier :
– L’extension de la réglementation à toutes les familles de pesticides : herbicides et fongicides – en plus des insecticides et acaricides.
– La clarification de l’étiquetage des pesticides, qui portait à confusion. Les produits ne bénéficiant d’aucune dérogation d’usage devront dorénavant afficher « Dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison et ne pas utiliser sur les zones de butinage ».

Nous déplorons cependant que le texte n’ait pas appliqué l’ensemble des recommandations de l’Anses publiées dans son avis du 5 février 2019 ; celle limitant les horaires de traitement phytosanitaire, en particulier.
Alors que l’Anses préconisait de limiter les horaires de traitement phytosanitaire en floraison à partir du coucher du soleil et dans les trois heures qui suivent, le texte autorise les traitements bénéficiant d’une dérogation deux heures avant le coucher du soleil, sans y associer aucun critère de température extérieure maximum, ni aucune mention d’absence des pollinisateurs pendant cette période.

Nous déplorons également l’autorisation accordée aux agriculteurs de traiter « sans contrainte horaire » jusqu’à juillet 2022 alors que l’entrée en vigueur de l’arrêté «abeilles » est fixée au 1er janvier prochain…

Nos organisations, prioritairement concernées et qui n’ont pas cessé d’apporter leurs contributions, ont cependant été tenues à la marge des discussions. Elles demandent donc que soient réécrit cet arrêté en tenant compte des graves manquements identifiés.

Nous continuerons d’exercer la plus grande vigilance sur le financement de ce Plan et sur sa mise en œuvre, notamment sur l’axe 6 relatif aux pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs, dont les clés ont été confiées… aux représentants de l’agriculture chimique !

Frank ALÉTRU, Président du SYNDICAT NATIONAL D’APICULTURE (SNA)

Béatrice ROBROLLE, Présidente de l’association TERRE D’ABEILLES

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Contacts presse
Frank Alétru, pour le SNA : 06 07 80 01 04
Béatrice Robrolle, pour TERRE D’ABEILLES : 06 77 40 16 51

Rapport d’activité du SNA

“Rapport d’activités du SNA non exhaustif, relatif à l’année en cours 

Ce rapport sera complété une fois l’année écoulée, en vue d’une présentation plus détaillée, lors de l’Assemblée Générale du SNA qui se tiendra, le 5 mars 2022, au FIAP, à Paris.

A sa lecture, vous pourrez constater l’importante activité syndicale de notre fédération sur de nombreux fronts.

Cette combativité a un coût financier qui hélas, ne cesse de croître, c’est grâce aux cotisations des adhérents et à leurs abonnements à la revue “l’Abeille de France” que le SNA peut financer la défense des intérêts de tous les apiculteurs de loisir, petits producteurs ou professionnels, de l’abeille et de la biodiversité.”

Frank Alétru

Président du SNA

rapport-activites-2021_sna

Le SNA sur France Inter

Le mardi 19 octobre 2021 le Président du SNA, Frank Alétru, a été invité à participer à l’émission « Le téléphone sonne » sur FranceInter pour parler des difficultés que les apiculteurs français et européens ont rencontré en 2021 et répondre aux questions des auditeurs sur le miel français, l’étiquetage, le frelon asiatique…

Emission à écouter en replay : https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mardi-19-octobre-2021

LE TÉLÉPHONE SONNE du Mardi 19 octobre 2021 sur FranceInter

Pourra-t-on continuer à manger du miel français ?

La récolte de miel français a été divisée par deux en 2021 à cause des mauvaises conditions météorologiques liées au dérèglement climatique. La production de miel français est en grande difficulté. Pourra-t-on continuer à manger du miel français ?

Les invités :

Frank Alétru – Président du Syndicat National d’apiculture

Axel Decourtye – Ecotoxicologue, responsable de l’Unité protection des abeilles à Avignon, directeur scientifique et technique de l’institut de l’abeille, membre de l’ACTA

Arrêt des cours pratiques dans les ruchers-écoles

Communiqué du SNA (Syndicat National d’Apiculture )

En raison de l’absence de baisse du niveau de contamination de la population française par la COVID 19, le ministère de la Jeunesse et des sports en charge de la vie associative suspend l’autorisation  des cours pratiques en ruchers-école, et ceci, jusqu’à nouvel ordre. Les cours théoriques pourront se poursuivre à distance.

Seuls les Ruchers-école reconnus comme organisme de formation pourront poursuivre les cours pratiques.

Le suivi et l’entretien des colonies du rucher-école est autorisé comme pour tout autre rucher.

Le principe est le suivant : les règles de confinement ne permettent pas de réunion physique https://www.associations.gouv.fr/les-activites-des-benevoles-possibles-en-situation-de-confinement.html

En revanche, les réunions par écrit ou visio sous toujours possibles jusqu’au 31/07/2021 https://www.associations.gouv.fr/report-ou-tenue-des-instances-associatives-ag-ca-un-schema-pour-comprendre.html

Restez prudents.

Bien cordialement. 

Frank Alétru,
Président du Syndicat National d’Apiculture

Travaux apicoles autorisés dans le contexte du reconfinement

 

Information du SNA

Nous espérons que vous allez bien et que votre saison a été satisfaisante.

Suite à l’annonce du reconfinement et comme au printemps dernier, les déplacements pour faire vos achats dans les magasins de matériel apicole ainsi que les déplacements pour l’entretien de vos ruchers seront autorisés durant cette période en vous munissant des documents ci-dessous :

– Votre attestation de déplacement dérogatoire qui sera prochainement téléchargeable sur le site du gouvernement et dont vous cocherez la case adéquate.

– Ainsi que votre déclaration télé ruchers qui fait apparaître votre numéro SIRET  qui correspond à l’identification d’une activité économique et d’élevage , ou votre NAPI.

De plus, vous pouvez cocher  la case déplacements pour effectuer des achats de première nécessité, les magasins de fournitures agricoles (donc apicoles) étant autorisés à rester ouverts ( voir liste sur  sur le site du gouvernement) . Utile si vous avez besoin d’aller acheter du sirop de nourrissement ou du matériel.

L’ensemble de ces déplacements sont autorisés dans la continuité de l’activité apicole donc agricole car ils relèvent du bien être animal.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des éventuelles modifications.

Avec nos vœux de bonne santé, restez prudents.

Frank Alétru,
Président 

Extrait du Décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

Article 4

I. – Tout déplacement de personne hors de son lieu de résidence est interdit à l’exception des déplacements pour les motifs suivants en évitant tout regroupement de personnes :

1° Déplacements à destination ou en provenance :

a) Du lieu d’exercice ou de recherche d’une activité professionnelle et déplacements professionnels ne pouvant être différés ;

b) Des établissements ou services d’accueil de mineurs, d’enseignement ou de formation pour adultes mentionnés aux articles 32 à 35 du présent décret ;

c) Du lieu d’organisation d’un examen ou d’un concours ;

2° Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle, des achats de première nécessité, des retraits de commandes et des livraisons à domicile ;

3° Déplacements pour effectuer des consultations, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et pour l’achat de médicaments ;

4° Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, pour la garde d’enfants, ainsi que pour les déménagements ;

5° Déplacements des personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;

6° Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie ;

7° Déplacements pour répondre à une convocation judiciaire ou administrative ou pour se rendre dans un service public ou chez un professionnel du droit, pour un acte ou une démarche qui ne peuvent être réalisés à distance ;

8° Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

II. – Les personnes souhaitant bénéficier de l’une de ces exceptions doivent se munir, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d’un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l’une de ces exceptions.

Les mesures prises en vertu du I ne peuvent faire obstacle à l’exercice d’une activité professionnelle sur la voie publique dont il est justifié dans les conditions prévues à l’alinéa précédent.

Source : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042475143

Mise en ligne de l’Abeille de France

Information communiquée par l’Abeille de France

“Chères collègues, Chers collègues, 

Nous avons le plaisir de vous informer que le numéro d’avril de l’Abeille de France  a pu être imprimé, et ceci, malgré des conditions de travail compliquées par les précautions sanitaires.  La revue  est maintenant en cours de distribution, et ne devrait plus tarder à arriver dans vos boîtes aux lettres.

En cette période de confinement, afin de permettre à tous vos amis de découvrir notre revue et de satisfaire les plus impatients d’entre vous, nous avons décidé de mettre exceptionnellement ce numéro en accès libre sur notre site internet www.labeilledefrance.com  et, vous joignons l’éditorial de ce numéro. N’hésitez pas à faire circuler cette information autour de vous.

Nous vous en souhaitons une très bonne lecture et restons à l’écoute de vos suggestions. 

Recevez nos cordiales salutations et l’assurance de notre dévouement à la cause apicole.”

Pascal GUICHE et Frank ALÉTRU

 

ÉDITORIAL DE Frank ALÉTRU, Président du Syndicat National d’Apiculture

Plus d’écologie pour moins de pandémies

Mes premiers mots sont d’exprimer la pensée émue que nous avons tous envers ceux qui ont perdu des proches, emportés par la vague mortelle de la pandémie du coronavirus. 

Cette épidémie démontre la fragilité de l’espèce humaine. Ce n’est pas la première, mais aucune des précédentes n’avait à ce point déstabilisé et fragilisé la vie humaine au niveau mondial. Notre société devra en tirer les leçons. Nous ne vivrons plus jamais comme “avant le coronavirus”. Il y aura un après. 

La question qui nous vient immédiatement à l’esprit est : “Pourquoi cette succession de pandémies (VIH, EBOLA, ZIKA, SARS-Cov, et aujourd’hui Covid-19), de plus en plus rapprochées ?” Ces virus pathogènes ne proviennent pas directement de l’homme, mais c’est bien la croissance de l’activité humaine, son emprise non maîtrisée qui semble sans limite sur les différents milieux naturels, l’augmentation des déplacements des populations qu’elles se fassent par la terre, la mer ou les airs, et la surpopulation dans certaines zones du globe qui nous les amènent et en sont responsables. Nos politiques n’ont plus le choix, ils doivent impérativement prendre en compte l’écologie dans les programmes de développement. 

La moitié des agents infectieux des dernières grandes pandémies proviennent d’animaux sauvages, non pas qu’ils en soient tous malades car ils vivent avec eux sans dommage. Oui, la responsabilité, la faute principale en revient à l’homme qui, en raison de son expansion invasive non contrôlée sur les milieux naturels (réduction des habitats, déforestation, industrialisation, urbanisation), engendre un rapprochement animal/homme facilitant les voies d’accès aux agents pathogènes vers l’espèce humaine chez qui ils peuvent devenir mortels. 

Ces ennemis, invisibles à l’oeil nu, incolores, inodores et sans saveur, ont franchi la barrière des espèces. Ils étaient prévisibles, mais l’homme ne s’y était pas préparé. Pire, certains pays les défiaient comme les États-Unis qui annonçaient en février dernier vouloir réduire de moitié sa participation au fonds de l’Organisation Mondiale de la Santé. 

Cette pandémie nous amène à devoir vivre un confinement inédit, inimaginable sur une telle durée, et avec des conséquences économiques et sociales qui laisseront des séquelles très profondes. 

Notre activité apicole bénéficie d’une souplesse légitime et logique pour nous permettre de suivre nos colonies et travailler dans nos ruchers. Cet aménagement a été obtenu grâce à la réaction immédiate, au travail collectif et au dynamisme du secrétariat de notre interprofession InterApi auprès des services (Dgal) du ministère de l’Agriculture. La note technique rédigée par le ministère a permis à tous les apiculteurs quelque soit leur nombre de ruches de pouvoir intervenir dans leurs ruchers. 

Autre beau résultat d’un engagement collectif en cette période où simplement vouloir faire son travail devient compliqué, voire impossible pour certains : bien que de nombreuses revues ne seront pas acheminées, nous avons relevé le défi que nos abonnés puissent recevoir leur revue l’Abeille de France “espace de liberté et d’ouverture” dans ce contexte difficile. Grâce à la détermination de toutes les équipes, des rédacteurs, des graphistes, des chasseurs d’images, des annonceurs, de tous les techniciens de notre imprimeur sans oublier le service de routage, cette revue vous est parvenue avec un délai de distribution rallongé. 

Par solidarité, nous mettrons ce numéro en accès libre sur Internet à partir de notre site www.labeilledefrance.com. Faites-en profiter vos collègues et vos amis.

 Au moment où j’écris ces lignes, nous apprenons avec tristesse et émotion la disparition de notre excellent collègue “Jean FEDON”. Jean aura marqué de son dynamisme, de sa volonté d’innovation et de progrès dans la connaissance, toute une génération d’apiculteurs qui ne l’oubliera jamais. 

En cette période intensive de travail au rucher, Jean n’aurait pas économisé ses conseils. Le moment est décisif pour la suite de la saison, ne le loupons pas malgré le contexte un peu plus compliqué. Les floraisons sont là et abondantes, ainsi que de belles colonies d’abeilles dans les ruchers qui n’attendent plus que le déclenchement de la miellée, pour rentrer de belles récoltes. 

Souhaitons aussi que la réouverture des marchés alimentaires puisse au plus vite se mettre en place dans le respect des conditions de protection sanitaire pour les vendeurs et les clients, afin que les conséquences économiques soient les plus limitées possibles pour notre filière. 

Aujourd’hui, nous vivons un confinement imposé. Faisons tout pour ne pas le “subir” et, au contraire, profitons de cette “retraite” pour analyser en détail cette situation, pour en tirer les leçons et imaginer les solutions de demain afin de pousser les politiques à corriger leurs feuilles de route en vue de sauvegarder notre belle planète qui, elle, profite de ce répit pour “respirer”. À Pékin, le ciel est redevenu bleu !

Communication du Syndicat National d’Apiculture

Nouvelle reconnaissance internationale du travail réalisé par

le Syndicat National d’Apiculture

De gauche à droite : Josef STICH (précédent Président du syndicat autrichien), Frank ALÉTRU (Président de l’EPBA), Manfred STURM (apiculteur pro autrichien), Walter HAEFECKER (Président d’honneur de l’EPBA)

Chères Présidentes et Chers Présidents,
Chères Secrétaires et Chers Secrétaires,
Chères Trésorières et Chers Trésoriers,

C’est avec un grand honneur et conscience de l’immense charge et de la responsabilité que représente la présidence de l’EPBA, le syndicat européen des apiculteurs professionnels, que j’ai accepté d’être candidat à ce poste.

Cette élection inattendue à l’unanimité confirme la confiance et l’espoir qu’accordent nos collègues européens dans la capacité d’action du SNA.

Lors de son assemblée générale qui s’est tenu les 20 et 21 février dernier à Graz en Autriche, l’EPBA, European Professional Beekeepers Association qui représente 18 États membres, a renouvelé son équipe.

Pour reprendre le flambeau derrière Walter HAEFECKER, figure emblématique de l’apiculture en Europe, les membres m’ont témoigné toute leur confiance.

Réunie en amont du Congrès national autrichien organisé par l’association des apiculteurs professionnels autrichien, l’EPBA a fait un point sur la situation apicole au sein des pays de l’union européenne.

Un rapide tour d’horizon qui a permis de se rendre compte qu’à travers l’Europe, les apiculteurs font face aux mêmes problèmes et préoccupations :

  • Des cours du miel en gros insoutenables pour les exploitations professionnelles
  • Une nécessaire amélioration de la transparence des origines sur les miels en mélange
  • La nécessité d’améliorer la lutte contre la fraude (miel/cire)
  • La montée des extrémismes apicoles en matière de races d’abeilles qui conduisent à des relations compliquées sur le terrain
  • Des populations d’ours grandissantes (les pays d’Europe du Nord et de l’Est)
  • L’expansion du frelon asiatique qui inquiète nos collègues.

À ces thématiques s’ajoutent les sujets omniprésents : les pesticides (évaluation de la toxicité et réduction de l’exposition), la politique agricole commune et la déshumidification du miel.

Au lendemain de mon élection, j’ai pu échanger avec Jeff PETTIS, le Président d’Apimondia sur les controverses latentes relatives à la conservation des races d’abeilles au sein du monde apicole.

Impossible de suivre tous ces dossiers seul. Pour y parvenir j’ai divisé l’Europe en trois grandes zones Nord, Centrale et Sud assisté par une équipe dynamique de vice-présidents et différents groupes de travail, qui en auront désormais la charge :

  • Président : Frank ALÉTRU (France)
  • Représentants Zone Nord :
    Sandris AKMANS (Lettonie)
    Matt OLLOFSON (Suède)
  • Représentants Zone Centrale :
    Berhnard HEUVEL (Allemagne)
    Peter BROSS (Hongrie)
  • Représentants Zone Sud :
    Vasileios NTOURAS (Grèce)
    Henri CLÉMENT (France)

Bien cordialement.

Frank ALÉTRU

Le déclin de la biodiversité, disparitions massives d’abeilles

Interview de Frank Alétru, Président du Syndicat National d’Apiculture, à propos des disparitions massives d’abeilles.

Interview réalisé par Eric Tourneret.

Et pour aller plus loin :

Lire le livre de Stéphane Foucart journaliste au Monde qui décortique les mécanismes qui ont conduits à cette catastrophe.