La Manche Apicole

AU FIL DES MOIS…AOÛT 2023

Fleurs de luzerne

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas… C’est l’adage de circonstance en cette année 2023. En faisant un peu le point sur l’année apicole qui vient de s’écouler, force est de constater que le printemps aura été correct pour ceux qui ont eu peu d’essaimage mais, en règle générale, les maturateurs ne se sont pas remplis à la hauteur de nos espérances.

Après le vent de nord – nord-est qui a sévi durant le mois de juin, juillet a été froid et humide, les floraisons étaient bien là, mais les sorties de collecte de nectar ont été brèves ; le bilan sera fait à la fin de ce mois, mais d’ores et déjà nous pouvons écrire que ce sera une petite année apicole.

Comment voir si la récolte est finie ? Il suffit d’observer la planche de vol et de voir nos abeilles musarder, c’est le signe que la récolte est terminée… Après cette activité intense, du lever du jour à la tombée de la nuit, nos avettes vont doucement se préparer à l’hivernage. L’essaimage tant redouté est maintenant terminé, reste encore quelques petites miellées sur la bruyère, la luzerne et le sarrasin. L’activité se réduit de jour en jour et le calme est revenu. Attention aux réserves : juste après la récolte, ne pas hésiter à donner du sirop, non dilué s’il est du commerce, 3 à 4 litres par colonie, ou s’il est préparé par vous-même, comptez 5 litres d’eau pour 8 kg de sucre de betterave agrémenté de cinq ou six cuillères à soupe de vinaigre de cidre pour acidifier le mélange et rendre le sirop plus assimilable par l’abeille. Une grande énergie est demandée aux abeilles pour le transformer, il vaut mieux réserver cet effort aux vieilles butineuses pour qu’elles le stockent et le transforment.

Nourrisseur

N’hésitez pas à revenir une semaine plus tard pour leur donner un sirop de stimulation cette fois, un sirop coupé (50-50) pour stimuler la ponte, car plus vos abeilles seront nombreuses et meilleur sera l’hivernage. Surtout nourrissez le soir et soyez particulièrement vigilant au pillage, qui constitue un réel danger, bien souvent sous-estimé, dans nos ruchers.

Suite de pillage

Les hausses pleines ou pas, il va falloir penser à faire la récolte sans attendre car moins il y a à butiner et plus les ardeurs agressives des colonies se feront ressentir. Une récolte trop tardive peut compromettre le niveau des réserves de miel de la colonie et chacun sait que le sirop ne remplacera jamais le miel, nourriture de base de l’abeille.

Varroas sur une nymphe

 

Varroas sur lange graissé
Varroa Phorétique

Le traitement contre varroa doit être effectué juste après la récolte : plusieurs médicaments sont proposés pour lutter contre ce fléau, qu’ils soient d’origine naturelle ou de synthèse. Faites-le impérativement, vous diminuerez ainsi la pression de cet acarien, premier responsable de beaucoup de maux et de pertes hivernales de colonies. Utilisez des produits homologués, pas de « recette maison », n’oubliez pas que vous consommez et faites consommer les produits de vos ruches, alors faîtes attention, car vous avez une responsabilité !

Fleurs de trèfle

Les jours diminuent de plus en plus, pratiquement plus de fleurs à butiner, sauf le trèfle qui est encore présent, les réserves sont présentes, nos petites protégées peuvent donc se donner un peu de répit en attendant la dernière floraison qu’est le lierre qui débute en général fin septembre.

Rendez-vous maintenant en septembre.

A.L. et K.L.

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